Le Christ revenant à la fin des temps suivant le chapitre de l’Apocalypse de Saint Jean
Peinture à fresque de 145 m2 réalisée en 1969 dans le chœur de l'église
Le Christ apparaît majestueusement au centre. Il est vêtu d'une longue robe blanche serrée à la taille par une ceinture dorée tel que le vit Saint Jean. Il porte les signes de sa passion : la croix et les stigmates sacrés. II tient la foudre dans sa main gauche, symbole de son pouvoir. Sept étoiles et Septs candélabres l'entourent représentant les sept premières Eglises de I'Asie Mineure : Ephèse, la plus importante fondée par Paul, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie, Laodicée. A sa droite l'Alpha, et à sa gauche l'Omega. « Le Christ est l'Alpha et l'Omega, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin » Apocalypse, chapitre 22.V.13.
A ses pieds, quelques disciples acclament son retour. Saint Jean, l'apôtre bien aimé, tout vêtu de blanc, à genoux, est en extase. Au dessus du Christ, le Saint Esprit représenté sous la forme d'une colombe, tel qu'il est apparu le jour du baptême du seigneur. Il est Ie lien d'amour entre le Père et le Fils. L'effigie du père apparaissant au dessus domine la composition. Il tient lieu de clé de voûte. Le père semble dire à son fils : « celui-ci est mon fils bien aimé en qui j'ai mis tout mon amour.» Le père est entouré d'une part de la lune, d'une étoile, et d'autre part, du soleil, astres de l'univers. Viennent ensuite à droite, un ange portant une grappe de raisin, puis un ange danseur. En pendant, à gauche, un ange présente des pains et du poisson, tandis qu'un autre joue de la guitare. Le pain et le vin sont les symboles de l'Eucharistie, le poisson celui du Christ.
Le Paradis est peint à gauche du Christ. C'est un site merveilleux, gai, paisible, aux horizons surprenants de beauté. A la porte, un ange, beau, vêtu de blanc accueille un vieillard. Cet ange ne serait-il pas la figure de l'Eglise, pure, sainte, immaculée, sans tache, ni ride. A droite du vieillard, s'élève l'étendard de l'Eglise, blanc et jaune. Un rosier forme un fronton. Un superbe paon étale ses mille yeux d'or et d'azur. Un arbre fleuri répand le parfum de ses fleurs blanches. C'est l'arbre de vie qui symbolise la beauté et la félicité du paradis. Des jeunes filles forment une ronde entraînées par la musique de quatre troubadours. A droite de l'ange, deux bambins nus adorent l'agneau, symbole du Christ. Un vigoureux pied de vigne, aux grappes savoureuses, encadre cette scène. Au flanc de la colline où se tiennent les troubadours, deux petits garçons nus jouent sous I'eau limpide d'une source. A gauche, le songe de Jacob est représente. Jacob vêtu d'un manteau orange se tient debout devant l'échelle qui monte au ciel. Un ange l'aide à gravir les premières degrés, tandis que deux autres anges tourbillonnent dans le ciel. Dans le ciel de ce coin de Paradis, deux amoureux se disent leur amour. L'amour humain n'est-il pas symbole de l'amour pour Dieu ?
L’Enfer est représenté à droite du Christ en majesté. Sa fournaise ardente s'oppose à la fraîcheur du Paradis. La porte est gardée par un reptile monstrueux et par un genre de quadrumane terrifiant. La présence de rats accentuent l'impression d'horreur. D'énormes champignons vénéneux poussent sur un tronc d'arbre. Ce tronc se termine en serpent enroulé autour d'une branche d'un arbre sec, symbole de stérilité, de mal, et de mort. Des oiseaux noirs guettent de branches en branches d'éternelles proies. Aux abords d'une fosse le séduisant archange Saint Michel s'élance et met à mort le terrible reptile d'un coup de lance. Satan, avec une élégance de danseur, donne un coup de pied au bas fond de ses illusions, incarnées par trois femmes. En haut dans le ciel, un serpent et un homme échangent leur tête et s'étreignent, tandis que des oiseaux s'abattent sur eux à grands coups de bec. Un monstre, d'une effrayante laideur, caresse un jeune et voluptueux visage. Quelle est loin l'échelle de Jacob et la sérénité du Paradis...
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